Au mois d’août 1263, Agnès, femme de Pierre Vautier de Nyon, Jean et Humbert, leur fils, Cécilia, leur fille, veuve de Girard de St-Oyon, et leurs fils Pierre et Simon, sont abergeataires du moulin et four de Nyon, du moulin de Lusigny et de celui de Vich, pour 112 quarterons de blé et avoine de cense annuelle, chaque moulin (?). Le 11 mars 1408, Bonmont aberge à Pierre Mugnier, de Vy, un fonds qui jouxte la « bezière » et la route du vieux moulin.
Le moulin du Creux, autrefois du Crot, est cité en 1400 ; à cette date Guillermette, veuve d’Aymon de Lucinge, chevalier de Begnins, fit rénover ses droits dans cette localité. Ses ténementiers, soit abergeataires, reconnaissent être obligés de moudre leur grain à son moulin du Crot. En 1441, Amédée de Lucinge, feu Aymon fait reconnaître de même à ses abergeataires leur obligation de moudre à ce moulin.
En 1457, Huet d’Alliex, chevalier, qui avait épousé Antoinette de Lucinge, fille d’Amédée, propriétaire par indivis avec les nobles de Monnestier de la Seigneurer du Mathery, dont faisait partie le moulin du Crot exigent la même reconnaissance de leurs administrés.
En 1572, il fait un hiver si rigoureux que tous les moulins furent arrêtés.
Le 5 octobre 1586, Nobre Jean Favre, seigneur du Marthery, à Begnins, vend à Nobre Urbain Badel, seigneur de Moinsel, à Begnins, son moulin, raisse et battoir, avec dépendances et aisances, sur la Serine, appelé « la Raissa nova » (le moulin du Creux ; l’ancien moulin situé environ 300 mètres en amoint, avait été détruit par une innondation quelques année auparavant).
Vers 1618, les hoirs Badel vendent le moulin du Crot, raisse et battoir à Jean Gilliéron, de Corcelles au Jora, pour 1200 florins, plus 15 florins de dépenses de bouche.
En 1623, décembre 30, Gilliéron revend ces immeubles à noble Louis Magnin, Seigneur du Mathery, pour même prix, plus 200 florins pour les réparations que le meunier y avait faites ; celui-ci garde la « signula de la raisse » (la manivelle de la scie, la bielle), qui lui appartient. Les hoirs de nobre Jean Steiger, baron de Rolle, ratifient cette vente le 26 janvier 1624.
Le 6 novembre 1648, noble Jean, feu Louis Magnin, fait un accord avec son meunier, Jean-François Annich (Henny) ; la location du moulin est prolongée jusqu’au 1er janvier 1649, où il devra quitter le moulin pour laisser la place à Guillaume Vieu, du Châtelard, Bassins. Son fils possède le moulin vers 1670. Gaspard hennich, feu Jean-François, est meunier au Moulin du Creux en 1682. Il teste en 1692.
Le 14 janvier 1715, noble Ami Brière, seigneur du Matheray, aberge à Etienne Gaudin, de Begnins, et à Abram Aubert, du Lieu, son beau-frère de moulin du Crot avec battoir et scie, même prix et conditions qu’aux meuniers Forel et Chiffeli, plus deux chapons gras à Noël. Ils devront nourrir et faire l’éducation du jeune David, ffeu
Le 6 mai 1701, Jaques-Nicolas Vieux, petit-fils de Guillaume, est meunier au moulin du Crot ; il quitte en 1711. Le 5 décembre 1711, noblle Ami Brière, seigneur du Matheray, amodie à Mathieu Forel, réfugié français et à Jaques Chiffeli, de Douane, (Berne), son moulin du Crot avec battoir et toutes dépendances, pour 6 ans, 3 ans de « déditte » et 3 mois d’avertissement.
Ils racommoderont la roue du battoir, les cheneaux et les pierres du moulin. Prix annuel : 16 quertons de froment, 32 quarterons de seigle, 2 pots d’huile de noix et 225 florins. Ils devront battre, moudre et faire l’huile pour le nobre, le tout gratuitement. Celui-ci leur livrera 2 jeunes cochons qu’ils devront engraisser, et le noble en choisira un quand ils seront gras, etc.
Gaspard Henny, son ancien meunier, et lui apprendre le métier ; ils lui livreront une paire de souliers et une chemise par année, et le nobre lui fournira ses autres habits. Ils rétabliront la scie du moulin et devront scier gratuitement pour le seigneur « 12 grosses d’aix » (planches) ; celui-ci fournira les billons. S’ils ont besoin d’une pièce de chêne pour « accomoder » le moulin ou la scie, ils pourront couper un chêne dans les bois du seigneur, en l’avertissant. La scie est sous-amodiée à Urbain Régnier, de Vich, pour 3 ans, à 37 florons 6 sols par an.
Abram Aubert est seul meunier au moulin du Creux de 1728 à 1733 à sa mort. Le 30 novembre 1733, le moulin est amodié à Jean-Jaques et Philippe Duboloz, du Muids, aux mêmes conditions et 200 florins par an, sans la scie. Inventaire est prix. Le 11 novembre 1735, il est amodié à Moïse, ffeu Abram Aubert ; mêmes conditions, plus 250 florins, avec la scie et le battoir, et deux poses de terrain.
En 1763, janvier 5, Jean-Jaques Dumas est meunier au moulin du Creux, jusqu’en 1774. Le 13 janvier 1174, Dumas, meunier au moulin à Collet, ven son moulin du Creux à Jean-César Goncerut, de Prangis, habitant Begnins, avec battoir, scie, pressoir à huile, four, logement, grange, écuries, avec tous les droits d’eau, plus 6 poses de terrain et demi-pose de vigne. Le chemin traverse entre les maisons et sert aussi pour les fonds plus à joux. Prix du tout : 10’905 florins, plus toutes les redevances au seigneur du Martheray, comme aux anciens abergements.
En 1789, le 17 mars, Goncerut César, qui est vigneron au château de Bursins, vend son moulin du Creux à Jean-Salomon Usenbach, feu Jaque, de Heimiswyl, habitant Begnins, tel qu’il avait acquis de Dumas en 1774, plus quatre ânes, soit « bouriques ».
Prix : 8340 florins, plus les redevances au seigneur du Marthery. Jean Lecoultre, du Chenit, est meunier au Creux, 1806-1814
En 1821, décembre 28, Ursenbach vend le moulin du Creux à Bénédic Wenckler ; celui-ci le revend en janvier 1822 à Félix Hammer, d’Olten, qui le remet au mois d’août suivant à Jean-Marc Humbert, de Begnins.
Le 27 août 1825, Strasser est meunier au Creux.
Le 18 octobre 1831, Humbert, qui avait repris le moulin, le vend à Denis Ballif, de Lucens, boulanger à Begnins, soit deux moulins, un cylindre à huile, une « rebatte soit couche », une gruyère pour faire le gruan et pressoir, tous les bâtiments, cours d’eau et droits qui en dépendent, avec 60 toises de jardin. Prix du tout : 4600 francs de 10 batz.
En 1840, Jean-Charles-Marc Zbinden, de Guggisberg, possède le moulin. Vers 1865, le moulin est tenu par Gonseth, de Gessenay ; vers 1885, Daniel Capt, du Chenit, en est propriétaire, puis Daniel Berger et enfin la firme Langer.
En 1964, la famille Sanglet puis la famille Gilbert et Véréna Jemmely, décédés en 2000, ont laissé succession à leur fils Jean-Jacques Jemmely.
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Moulin du Creux 3
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